HISTOIRE DE RIPOLLÈS

Le berceau de la Catalogne

Entre 826 et 827 il y a eu une révolte contre le pouvoir carolingien qui a désorganisé une grande partie des terres qui composent l’actuelle région du Ripollès. À la fin du IXe siècle, Guifré el Pelós, comte de Barcelone, Gérone, Osona, Cerdagne et Urgell, se consacre à la structuration et au repeuplement de l’ensemble du territoire qui s’appellera plus tard la Vieille Catalogne.

L’organisation des terres a été réalisée à partir du rétablissement du siège épiscopal de Vic, de la fondation des monastères de Santa Maria de Ripoll et de Sant Joan de les Abadesses et de la création de plusieurs châteaux. Au fil du temps, plusieurs églises furent consacrées qui donneront naissance aux différents villages de la région.

Après la mort de Guifré el Pelós, les différents comtés qu’il rassembla sous son règne furent divisés entre ses fils. Les terres de Ripollès seraient, des années plus tard, divisées en trois comtés et évêchés différents : la vallée de Camprodon appartenait au comté de Besalú et à l’évêché de Gérone, les vallées de Ribes et Toses faisaient partie du comté de Cerdagne et l’évêché d’Urgell et du bas Ripollès fut intégré au comté d’Osona et à l’évêché de Vic.

Malgré la division politique et administrative, la structure et le niveau de vie des différentes classes sociales de la société étaient similaires sur ces terres. Les comtes et les monastères se partagent la propriété des territoires, qui sont cultivés par le reste de la population dans des conditions de travail difficiles.

Entre le IXe et le Xe siècle, plusieurs églises furent consacrées sur tout le territoire du Ripollès, ce qui donna plus tard naissance, dans de nombreux cas, aux villes et quartiers actuels. A partir de l’an 1000, la qualité de vie de la société augmente après quelques années difficiles, et un esprit rénovateur se dégage qui se reflète dans la construction de nouvelles églises et monastères et la réforme de ceux qui existaient déjà. Ainsi, de nombreux temples consacrés au Xe siècle seront rénovés au cours des deux siècles suivants. Cet ensemble d’édifices religieux avait des caractéristiques artistiques communes qui ont été identifiées comme l’art roman.